,« Khorumi » nous vient de la République de Géorgie, un état qui borde le Caucase et qui s’ouvre sur la Mer Noire. Ensemble national, il représente aux CIME le Mont Kazbek, volcan endormi qui culmine à 5’047 mètres d’altitude et cinquième plus haute montagne du Caucase.

La Géorgie est devenue un état indépendant même si ces dernières années ont été marquées par de fortes turbulences. Son passé et son histoire sont garants de cette autonomie. Christianisée dès le IVe siècle, la Géorgie est restée chrétienne face à la marée orthodoxe venue du nord ou musulmane du sud. Théâtre de multiples invasions, elle n’a jamais abandonné ni sa culture ni sa langue.

L’UNESCO a classé au patrimoine de l’humanité le chant polyphonique et la danse folklorique géorgiens comme chefs d’œuvre du patrimoine oral et immatériel. La musique et le chant accompagnent un spectacle haut en couleurs. Haut, tout court, puisque les danseurs, extraordinaires acrobates, semblent capables de décrocher les étoiles. Tradition inspirée de la longue tradition de résistance des Géorgiens, couteaux enflammés et sabres aiguisés mènent la danse au rythme des tambours. Quant aux femmes qui ne sont que grâce et douceur, glissant sur la scène comme sur de la glace, elles tranchent distinctement avec la violence des hommes.

Un plaisir de découvrir cette troupe dont les origines plongent dans une civilisation qui remonte à la plus haute Antiquité et dans les souvenirs d’une région qui fût quarante fois détruite mais jamais vaincue.

Direction artistique : Temur Bibileishvili